Interview Erik Johansson, le magicien de Photoshop.

Création onirique & Photoshop — Sans aucun doute, Erik Johansson fait partie des graphistes les plus cités chez Kaligram. Il faut dire qu’on le suit depuis ses débuts, ses premiers travaux faisaient preuve, déjà, d’une véritable maitrise sur le logiciel de retouches. Le graphiste était aussi très tourné vers la communauté, n’hésitant pas à partager des making of de ses incroyables travaux. 10 ans plus tard, il a travaillé pour Volvo, Pink Floyd, National Geographic et animé de nombreuses conférences pour Adobe. Il était donc temps, pour nous, de discuter avec lui de sa pratique artistique sur Photoshop et de vous en faire profiter avec une interview vidéo et sous-titrée en français.

Quelle est la partie la plus difficile de ton travail ?

Erik Johansson: C’est de trouver le bon moyen de capter toute la matière dont j’ai besoin pour créer cette image. D’une certaine manière, les gens pensent que Photoshop est la partie la plus difficile. Mais je pense que c’est surtout la préparation et trouver comment obtenir la matière dont j’ai besoin pour que tout s’assemble. C’est vraiment la partie la plus difficile. Donc,la planification et résoudre comment saisir quelque chose d’impossible.

Combien de temps te faut-il pour réaliser un projet ?

E.J : Cela varie selon les projets, car certains prennent des années, ce qui n’est pas toujours nécessaire. C’est plutôt trouver le bon endroit ou… que je ne sais pas comment l’assembler, comment je veux le faire. Et je laisse le temps au temps, en quelque sorte. Mais j’arrive à créer environ 10 projets par an. Je dirais environ un mois, un mois et demi pour finir le projet. J’essaie toujours de… de capturer tout ce que je peux avec l’appareil photo, automatiquement, cela devient plus réaliste, si je peux le photographier bien sûr, cela a ses limites, il s’agit de définir l’effort nécessaire pour capturer cela en vrai, avec des accessoires. ce sont les recherches de solutions qui prennent du temps.

Comment gères-tu les problèmes de lumière que tes créations peuvent avoir ?

E.J : Je pense que la perspective et la lumière sont les éléments principaux pour fusionner les éléments et rendre l’image plus réaliste. Tu ne peux pas tricher avec ça tu dois capturer une perspective et une lumière similaires. Et si ce n’est pas le cas, tu dois la recréer avec un flash ou autre. J’ai appris ça en essayant et en échouant plusieurs fois, plus on capture d’éléments, plus on gagne du temps en post-prod. C’est vraiment quelque chose que j’ai réalisé à la dure.

Inspiré par les histoires d’enfants, comment fais-tu pour garder une vision enfantine dans tes œuvres ?

Erik Johansson: Ça a déjà commencé quand j’étais enfant et j’ai toujours aimé dessiner et je pense que déjà à l’époque, j’aimais regarder ces livres d’enfants et j’essayais juste de… J’ai été inspiré pour le dessin aussi. Et je pense que ça ne s’est jamais vraiment arrêté. Parfois  le monde a besoin d’un peu plus de magie parce qu’en grandissant, on apprend que la magie n’existe pas. J’aime apporter un peu de cette magie dans le monde.

Comment les œuvres de MC Escher ont influencé tes compositions ?

E.J : C’est une grande inspiration pour moi. Je pense que la façon dont il pense… C’était plutôt un mathématicien, une personne calculatrice, quelqu’un vivant entre l’art et la science en quelque sorte. Et je pense que cela reflète la façon dont je travaille également. Mais c’est un vrai problème d’équation, essayer de comprendre, comment je peux créer cette illusion ou cette chose impossible, tout en le faisant d’une manière réaliste. Je pense que cette façon de penser est similaire d’une certaine manière.

Tes créations, en plus de raconter une histoire, semblent avoir un côté parfois symbolique, est-ce le cas ?

E.J : Mon travail est parfois… comme je l’ai mentionné, de réinsuffler un peu de magie dans le monde. Comme dans les livres pour enfants. Mais parfois, c’est à propos d’un sujet plus spécifique ou quelque chose auquel j’ai réfléchi. J’aime amener à la réflexion, j’essaye de raconter une histoire, mais en une seule image, et en raconter une bonne, de susciter des interrogations dans la tête du spectateur. Dans le cas de ce type avec les ballons qui fait un pas (“Leap Of Faith”) dans l’inconnu. J’ai longuement pensé à quelle partie de cette histoire je souhaitais capturer. Serait-ce quand il attend et qu’il se demande s’il doit prendre ou non un ballon ? Mais j’ai pensé, qu’en fait, le meilleur moment est quand il fait un pas en avant. Il n’y a pas de retour possible, soit il s’envole, soit il tombe ! Je pense que cela en dit long sur les personnes qui observent la photo. Tu vois ce que je veux dire ? Bien sûr, ça paraît… impossible ! Enfin… il va tomber ! N’est-ce pas… ?

Quelle est la réalisation dont tu es le plus fier ?

Erik Johansson: Difficile à dire, en termes d’édition, je dirais… en général, les illusions d’optique, car j’aime l’idée que le cerveau essaie sans cesse de donner un sens aux choses. Même lorsqu’il ne le peut pas. Comme “The Architect”, par exemple, ou autres illusions de perspective. Je pense qu’elles sont vraiment comme… En postproduction, je pense qu’elles ont très bien fonctionné. En ce qui concerne mon coup de cœur ce serait “Full Moon Service” ou même “leap of faith” pour le type au ballon car il s’agissait surtout de l’atmosphère qui régnait sur le lieu où je l’ai photographié. Mes favoris évoluent constamment, je pense. Le plus souvent, mon préféré est le projet à venir.

Quels conseils donnerais-tu à une personne qui débute sur photoshop ?

E.J : Essayer est vraiment la meilleure façon d’apprendre. Il faut consacrer du temps à photoshop comme explorer les menus. Je me souviens de la première fois que j’ai utilisé Photoshop. J’ai simplement ouvert une image puis j’ai parcouru chaque menu pour voir ce que ça pouvait donner. Je pense que c’est un logiciel qui permet d’expérimenter. Je veux dire, pas entièrement, bien entendu, parce qu’il y a tout de même des choses que tu dois apprendre à faire. Mais le fait de tester est vraiment amusant. Amuse-toi et prends le temps en essayant différents outils et voir ce qu’ils font. Je pense que ça peut être inspirant, également pour créer quelque chose. Découvrir les possibilités et quelles sont les limites du programme.

Erik Johansson : – Désolé pour la qualité vidéo qui n’était pas la meilleure.

– Pas de problème ! Tu sais, mon accent n’était pas super. Encore une fois, merci à toi, Erik.

E.J : – Merci de m’avoir invité.

– Au plaisir. Passe une bonne journée. Merci beaucoup.

E.J : – Salut !

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